mercredi 23 novembre 2011

For a national health system in China...

23 noviembre , 2011 | 16 : 27

El motor sanitario chino, en marcha

Inversion sanitaria en china1
Hace poco más de un año que hablábamos sobre el examen de la Reforma Sanitaria de China realizado por un grupo internacional de expertos de la industria, dentro del VI Foro Anual de la Sanidad en China, celebrado en Shanghai los días 5 y 6 de junio de 2010.

El gobierno chino había manifestado su voluntad de facilitar el acceso universal a los servicios sanitarios básicos y en el foro se debatió sobre las principales cuestiones a tener en cuenta para lograr universalizar los servicios sanitarios en un país como China. Las principales conclusiones fueron que, aunque China cuenta con masa crítica suficiente para impulsar la costosa reforma sanitaria, el reto es de carácter político y administrativo para poder gestionar y coordinar el ingente volumen de recursos humanos y materiales a poner en juego. Es necesario el estricto control del gasto y la optimización de su uso, para conseguir implantar un modelo sanitario sostenible sobre una población enorme y bastante dispersa económica y geográficamente. Los chinos, a esas alturas ya tenían claro el "qué".

Posteriormente se fue revelando el "cómo" hacerlo, y en noviembre de 2010 publicamos la “Receta Rusa para el Sistema Sanitario Chino: Competencia Regulada” formulada con seis ingredientes necesarios, aunque en lo tocante a la salud nunca se alcanza la suficiencia. Era nuestra interpretación de un trabajo del que es co-autor nuestro profesor Wei Zhang de la escuela de negocios CEIBS.

Con la rapidez en que se ha dado el paso del "qué" al "cómo", China avanza en una de las líneas que podrían cargar de contenido lo "social" que debiera distinguir su particular economía de mercado. La universalización de servicios sanitarios básicos en China es preludio necesario para la verdadera universalización, es decir, para la mundialización de la atención sanitaria básica.

Inversion sanitaria en china2
Como prueba de que el motor sanitario chino está en marcha baste decir que, según el diarioChina Daily la inversión de capital privado y capital riesgo en China durante los ocho primeros meses de 2011 se disparó a los 3.500 millones de dólares, una cifra mayor que la suma de inversiones durante los cuatro años anteriores y 2,7 veces el valor de la inversión total durante 2010.
Podríamos decir que se ha iniciado ya el desplazamiento hacia China del centro de gravedad del desarrollo sanitario y farmacéutico.

dimanche 13 novembre 2011

Inequality and occupation movements...

L'inégalité, moteur mondial de l'indignation

Chronique | LEMONDE | 12.11.11 | 14h24 • Mis à jour le 12.11.11 | 17h02

par Par Sylvie Kauffmann

Lindignation a gagné Harvard. Enfin, presque. Pour être plus précis, elle a fait irruption dans le cours d'introduction à l'économie du professeur Greg Mankiw, qui accueille chaque mercredi 700 étudiants dans son amphi.

Le 2 novembre, 70 d'entre eux - soit "5 à 10 %", a-t-il calculé curieusement pour un économiste - se sont levés au début du cours et ont quitté la salle, pour marquerleur solidarité avec le mouvement Occupy Wall Street, qui plonge depuis plusieurs semaines les Etats-Unis dans un abîme d'introspection sur ce qu'il est advenu du rêve américain.

Pourquoi Greg Mankiw ? Parce qu'il a, à leurs yeux, une fâcheuse tendance àprivilégier les enseignements d'Adam Smith sur la théorie keynésienne, et parce que la "nature partisane de ce cours symbolise et contribue aux inégalités économiques croissantes aux Etats-Unis". Le fait que Greg Mankiw ait présidé, dans une vie antérieure, le conseil économique du président George W. Bush n'est peut-être pas non plus étranger au choix des protestataires. "L'ironie de l'histoire,relève le professeur Mankiw sur son blog, c'est que le sujet du cours ce jour-là était précisément la distribution des revenus, et notamment le fossé croissant entre le 1 % au sommet et les 99 % en dessous. Dommage qu'ils l'aient raté."

Une année d'études à Harvard revient à peu près à 50 000 dollars (36 600 euros). Quelques-uns des jeunes contestataires du professeur Mankiw ont, sans doute, contracté des emprunts pour payer leurs études, dont la dette les étranglera s'ils ne trouvent pas du travail tout de suite. D'autres ont des parents qui se saignent aux quatre veines pour eux, plus que ne l'ont fait leurs propres parents. Et c'est cette disparité qui nourrit le ressentiment actuel aux Etats-Unis.

Exemple : Susan Benda, juriste et mère d'un adolescent de 14 ans, compare les 50 000 dollars annuels que lui coûtera son fils (et qu'elle n'a pas) s'il réussit à entrerdans une de ces universités d'élite, aux 6 000 dollars que la même université coûtait à ses parents en 1978.

Contrairement à elle il y a trente ans, un vrai parcours du combattant attend son fils à la sortie pour trouver un premier emploi, et s'il déniche un stage, ce sera grâce aux relations professionnelles de sa mère. "Ce qui veut dire que les jeunes qui ne sortent pas des 20 meilleures universités et dont les parents n'ont pas les bonnes connexions n'ont aucune chance, dit-elle. A mesure que les riches deviennent plus riches, les classes professionnelles, elles aussi, protègent leurs enfants, et les portes se ferment pour les autres. Nous sommes de moins en moins une terre d'opportunités, ouverte au mérite. C'est déprimant."

Si l'inégalité déprime les parents, elle révolte les enfants. C'est elle qui a fait le succès d'Occupy Wall Street, qui envoie les "indignés" dans la rue en Europe, qui cause la multiplication des "incidents de masse" en Chine, ou qui permet au rebelle populiste noir Julius Malema d'être entendu lorsqu'il menace les Blancs d'Afrique du Sud d'une "guerre économique". Symptôme le plus tangible des maux attribués à la mondialisation, le creusement des inégalités sert de moteur à la contestation dans les économies avancées comme dans les pays émergents. Pour l'économiste américain Nouriel Roubini, nous sommes confrontés à l'"instabilité de l'inégalité". Plusieurs études anciennes ont montré la corrélation entre hausse des inégalités et instabilité sociale accrue, surtout lorsque la classe moyenne est affaiblie. C'est exactement ce qui est en train de se passer.

Le mal est à l'oeuvre depuis à peu près deux décennies, mais il explose aujourd'hui parce que le niveau élevé de chômage, en particulier chez les moins de 25 ans (17,1 % aux Etats-Unis, 21 % dans l'Union européenne, 46 % en Espagne) l'a rendu intolérable, avec son corollaire, l'injustice. L'Amérique prospère des années 1990, du plein-emploi et de l'équilibre budgétaire, était pleine d'admiration pour ces tycoons du high-tech et de la finance qui devenaient milliardaires du jour au lendemain en stock-options et en bonus. Mais à l'époque, les petits porteurs aussi s'enrichissaient en Bourse.

C'est fini. L'admiration a fait place à la colère. En réalité, le revenu moyen des ménages, en tenant compte de l'inflation, n'a pas progressé par rapport à 1989 aux Etats-Unis. Ce qui a progressé, en revanche, ce sont les revenus les plus élevés, un mécanisme très bien décrit en France dans le livre de Thierry Pech, Le Temps des riches (Seuil, 180 p., 15 euros).

Partout, l'écart s'est creusé entre les tranches de revenus basses et moyennes, qui ont stagné, et les tranches les plus hautes, qui ont parfois atteint des sommets vertigineux, justifiés ni par le talent ni par le travail, dans une économie financiarisée. Selon des chiffres d'Eurostat, le ratio S80/S20, qui compare les revenus des 20 % inférieurs et ceux des 20 % supérieurs en Europe, a atteint en 2009 en Espagne, où est né le mouvement des "indignados", son plus fort différentiel depuis que cette statistique existe. Dans des pays comme la Chine ou l'Inde, des millions de gens sortent de la pauvreté, mais l'opulence des nouveaux riches redouble leurs attentes - et leur frustration.

Le modèle occidental avait trouvé une solution aux inégalités et à l'injustice, avec deux variantes : le laisser-faire américain et, en Europe, la redistribution par l'impôt et l'Etat-providence. Le modèle a bien fonctionné pendant la deuxième moitié du XXe siècle. Aujourd'hui, il est en panne, à l'exception peut-être de quelques pays nordiques. Pierre Rosanvallon, auteur d'un ouvrage fondamental sur la question, La Société des égaux (Seuil, 428 p., 22,50 euros), dénonce une "crise de l'idée d'égalité" et le "recul de la solidarité", avec en arrière-plan la "sourde délégitimation de l'impôt et du principe redistributif". L'échec n'est pas seulement social, il est aussi économique : la concentration de la richesse au sommet et l'affaiblissement des classes moyennes salariées peuvent avoir un effet négatif sur la demande, créant un problème macroéconomique structurel potentiel. Les pays émergents apportent-ils une réponse ? Pas pour l'instant. C'est donc le modèle occidental qu'il faut réinventer.

La mujer, el islam y la primavera arabe...

Las árabes no aceptarán más repúblicas islámicas”

Zainá Anuar, que se define como “feminista y creyente”, lleva más de 20 años empeñada en adaptar el islam a los tiempos actuales

Zainá Anuar, durante el acto de Casa Asia en Barcelona.

Ni las amenazas, ni los insultos han borrado la sonrisa de Zainá Anuar. Tiene 57 años y lleva más de 20 empeñada en adaptar el islam a los tiempos actuales; en devolver al Corán el “carácter vanguardista” que tuvo cuando fue redactado en el siglo VII. Fundadora en 1987 de Sisters in Islam —una ONG de Malasia que lucha contra los extremistas y los conservadores, contra su Gobierno y contra las instituciones por la defensa de la igualdad, la libertad y la dignidad de la mujer musulmana—, Zainá, que se define como “feminista y creyente”, afirma que “la mujer lidera el cambio imparable que se vive en las sociedades islámicas”. Sisters in Islam recibió anoche en Barcelona el premioCasa Asia por su labor en defensa de los derechos de las musulmanas.

Pregunta. ¿Qué opina del anuncio del nuevo líder de Libia de que levantará las restricciones a la poligamia impuestas por el régimen de Gadafi?

Respuesta. Es muy triste que después de una revolución quieran restablecer la poligamia. El reto que ahora enfrentan las árabes es el intento de que los cambios democráticos no se apliquen a las mujeres, pero ellas no permitirán quedarse fuera de la primavera árabe. Las mujeres reivindican sus derechos desde una realidad que ha llevado a muchas a formar parte del mercado laboral y a ser las que mantienen el hogar. Ya no son aquellas de los tiempos del profeta cuya vida se limitaba a la casa.

Las mujeres no queremos ser las parias del mundo

P. Pero, ¿pueden dejarlas atrás?

R. Uno de los mayores éxitos de laprimavera árabe es que psicológicamente ha roto al miedo. Han hecho oír sus voces y ya no se apagarán. El fracaso de la revolución islámica iraní ha enseñado muchas lecciones. Las árabes no aceptarán más repúblicas islámicas.

P. ¿No cree que los mulás pueden secuestrar la revolución como hicieron los ayatolás en Irán?

R. Ese tiempo ha pasado. La sociedad civil no lo permitiría. Laprimavera árabe ha logrado abrir el espacio público y el sentimiento de poder del pueblo. Sus voces han derribado dictaduras asentadas durante décadas.

P. Pero, hay muchos extremistas…

R. En una democracia salen a la luz los extremistas y también los moderados. Sin democracia no hay cambios. El extremismo no es religioso sino cultural. La religión domina la escena política cuando los gobiernos fracasan en mejorar la vida de sus ciudadanos y en crear un espacio público de debate. El autoritarismo y la falta de desarrollo convierten a la religión en la voz contra la injusticia.

P. ¿Cree que la religión ampara a los pobres?

R. Asistimos a la transición de la sociedad rural a la urbana, lo hace que mucha gente se sienta perdida y se acoja a la seguridad que brindan los rígidos principios de la ortodoxia, que fomentan unos hombres que viven desconectados de la realidad. Ellos se han arrogado la capacidad de interpretar el Corán, pero lo hacen paralizados en el tiempo, sin tener en cuenta los cambios operados en estos 14 siglos.

Ellos se han arrogado la capacidad de interpretar el Corán, pero lo hacen paralizados en el tiempo

P. ¿La mujer puede interpretar el Corán?

R. A eso se dedica Sisters in Islam desde su fundación: a promover el conocimiento de un islam que reconoce los principios de justicia, igualdad, libertad y dignidad. Es una lucha dura, pero cada vez que arremeten contra nosotras ganamos más espacio a nivel global.

P. ¿Se beneficia de la represión?

R. La utilizamos. Así, cuando el Gobierno malasio prohibió nuestro último libro, Extremismo islámico y su impacto en el derecho de las mujeres, llevamos al Gobierno a los tribunales. El pasado enero ganamos el juicio, pero lo más importante ha sido el eco que todo esto ha tenido en la sociedad a nivel local y global. Ahora nos planteamos nuevos retos legales contra la discriminación de las musulmanas en Malasia [La ley reconoce la igualdad de derechos de las mujeres de las minorías china e hindú, pero no los de la mayoría malaya debido a su religión islámica].

P. ¿Cómo nació Sisters in Islam?

R. Los políticos no tienen coraje para hacer frente a la opinión pública. Somos la voz de la resistencia frente a unos hombres que interpretan el Corán y la Sharía de forma discriminatoria e injusta para las mujeres. Comenzamos la lucha escribiendo en los periódicos y recurriendo a los medios de comunicación.

P. ¿Las sociedades islámicas están abiertas al cambio?

R. El cambio nos toca hacerlo a nosotras. Hay consenso entre las mujeres de que nuestro momento ha llegado. No queremos ser las parias del mundo. Se ha roto el monopolio de interpretación de lo divino. Se acabó el aceptar la poligamia y el maltrato como nuestra obligación de sumisión al marido.

P. ¿No teme a los extremistas?

Me insultan, me envían correos amenazantes, pornografía… pero no temo por mi vida

R. No. En Malasia no hay una tradición violenta. Me insultan, me envían correos amenazantes, pornografía… pero no temo por mi vida. Los extremistas son hombres que ante su incapacidad de adaptación a la realidad recurren a un lenguaje desesperado. Los tomo como nuevas oportunidades de cambio y un nuevo impulso a nuestro empeño en crear una alternativa de igualdad que rete al extremismo.

P. ¿Esta orgullosa de lo que hace?

R. Sí, he conseguido demostrar que los valores de igualdad, justicia, dignidad… no son occidentales, sino que están enraizados en el islamismo. Ahora tenemos las herramientas y el conocimiento para extenderlos entre los cientos de millones de musulmanas.

P. ¿Qué opina su familia de sus ideas?

R. Mi familia siempre me apoyó. Mi madre, pese a ser ama de casa, siempre nos dijo que teníamos que ser independientes y ganar nuestro dinero para no depender de un hombre.

La tele que enamora...



El pasado medio siglo ha sido la era de los medios electrónicos de masas. La televisión reformuló a la sociedad en cada rincón del mundo. Ahora, una explosión de nuevos dispositivos mediáticos se suma al televisor: DVD, ordenadores, consolas de juegos, teléfonos inteligentes y más. Cada vez es más evidente que esta proliferación de medios tiene infinidad de efectos negativos.

La tele que enamora...

TRIBUNA: Laboratorio de ideas JEFFREY D. SACHS

Un país de vidiotas

JEFFREY D. SACHS 13/11/2011

Vota
Resultado Sin interésPoco interesanteDe interésMuy interesanteImprescindible 17 votos
Imprimir Enviar

El pasado medio siglo ha sido la era de los medios electrónicos de masas. La televisión reformuló a la sociedad en cada rincón del mundo. Ahora, una explosión de nuevos dispositivos mediáticos se suma al televisor: DVD, ordenadores, consolas de juegos, teléfonos inteligentes y más. Cada vez es más evidente que esta proliferación de medios tiene infinidad de efectos negativos.

      La noticia en otros webs

      El tiempo que se solía pasar en comunidad hoy se pasa en soledad frente a una pantalla

      Estados Unidos lideró el mundo en la era de la televisión, y las implicaciones se pueden ver más directamente en la prolongada relación amorosa de EE UU con lo que Harlan Ellison memorablemente llamó "la teta de cristal". En 1950, menos del 8% de los hogares estadounidenses tenía un televisor; para 1960, el porcentaje había pasado a ser del 90%. Ese nivel de penetración en otros lugares se demoró muchas más décadas, y los países más pobres todavía no han alcanzado esa cifra.

      Como era de esperar, los estadounidenses se convirtieron en los mayores telespectadores del mundo, lo cual probablemente siga siendo válido hoy día, aunque los datos son un tanto imprecisos e incompletos. La mejor evidencia sugiere que los norteamericanos dedican de media más de cinco horas diarias a ver la televisión, una cifra sorprendente, dado que se pasan varias horas más frente a otros dispositivos que transmiten vídeo. Otros países registran muchas menos horas frente a la pantalla. En Escandinavia, por ejemplo, el tiempo que la gente pasa viendo televisión es aproximadamente la mitad que el promedio en EE UU.

      Las consecuencias para la sociedad estadounidense son profundas y perturbadoras, además de una advertencia para el mundo, aunque probablemente llegue demasiado tarde como para ser tenida en cuenta. Primero, ver mucha televisión proporciona escaso placer. Muchas encuestas demuestran que es casi como una adicción que ofrece un beneficio a corto plazo, pero que conduce a una infelicidad y a un remordimiento de largo aliento. Estos espectadores dicen que preferirían ver menos televisión de la que ven.

      Es más, ver mucha televisión contribuyó a la fragmentación social. El tiempo que se solía pasar en comunidad hoy se pasa en soledad frente a una pantalla. Robert Putman, el prominente especialista en el decadente sentimiento de comunidad en EE UU, descubrió que el uso de la televisión es la explicación central de la merma de capital social, la confianza que une a las comunidades. Por supuesto, hay muchos otros factores en juego, pero la atomización social generada por la televisión no debería subestimarse.

      Por cierto, ver mucha televisión es malo para la salud física y para la salud mental. Los norteamericanos van a la cabeza del mundo en materia de obesidad. Aproximadamente las dos terceras partes de la población estadounidense tienen sobrepeso. Una vez más, muchos factores están detrás de esta situación, incluyendo una dieta de alimentos fritos baratos y poco saludables, pero el tiempo sedentario que se pasa frente al televisor también es una influencia importante.

      Al mismo tiempo, lo que sucede mentalmente es tan importante como lo que sucede físicamente. La televisión y los medios relacionados fueron los grandes proveedores y transmisores de la propaganda corporativa y política en la sociedad.

      La televisión de Estados Unidos está casi en su totalidad en manos privadas, y los dueños generan un buen porcentaje de su dinero a través de una publicidad implacable. Las campañas publicitarias efectivas, que apelan a deseos inconscientes -normalmente, relacionados con la comida, el sexo y la condición social-, crean ansia de productos y compras que tienen muy poco valor real para los consumidores o para la sociedad.

      Lo mismo, obviamente, le sucedió a la política. Los políticos estadounidenses hoy son marcas, empaquetadas como cereal para el desayuno. Cualquiera -y cualquier idea- se puede vender con una cinta brillante y una sintonía pegadiza.

      Todos los caminos al poder en EE UU pasan por la televisión, y todo el acceso a la televisión depende del dinero. Esta lógica simple puso a la política estadounidense más que nunca en manos de los ricos.

      Hasta la guerra se puede mostrar como un producto nuevo. La Administración de Bush promovió las premisas de la guerra de Irak -las armas de destrucción masiva inexistentes de Sadam Husein- con el estilo familiar, colorido, ágil y lleno de imágenes características de la publicidad televisiva. Luego la guerra en sí comenzó con el bombardeo de Bagdad, un espectáculo en vivo hecho para la televisión y destinado a asegurar altos niveles de audiencia para la invasión liderada por Estados Unidos.

      Muchos neurocientíficos creen que los efectos de la televisión en la salud mental podrían ser aún más profundos que una adicción, que el consumismo, que la pérdida de confianza social y que la propaganda política. Quizá la televisión esté volviendo a cablear los cerebros de los telespectadores asiduos y dañando sus capacidades cognitivas. La Academia de Pediatría de Estados Unidos recientemente advirtió que es peligroso que los niños miren televisión porque puede dañar su desarrollo cerebral, e instó a los padres a mantener a los niños de menos de dos años lejos de la televisión y de medios similares.

      Una encuesta reciente en EE UU de la organización Common Sense Media revela una paradoja que, no obstante, resulta perfectamente entendible. Los niños en hogares estadounidenses pobres no solo ven más televisión que los niños de hogares adinerados, sino que también es más probable que tengan un televisor en su cuarto. Cuando el consumo de una mercancía cae conforme aumenta el ingreso, los economistas lo llaman un bien inferior.

      Sin duda, los medios de masas pueden ser útiles como proveedores de información, educación, entretenimiento y hasta conciencia política. Pero un exceso de ellos nos está enfrentando a peligros que es preciso evitar.

      Cuando menos, podemos minimizar esos peligros. Entre las estrategias de éxito a nivel mundial están los límites a la publicidad televisiva, especialmente aquella dirigida a los niños; los canales de televisión públicos y no comerciales, como la BBC, y el tiempo de televisión gratuito (pero limitado) para las campañas políticas.

      Por supuesto, la mejor defensa es el propio autocontrol. Todos podemos dejar la televisión apagada más horas cada día y pasar ese tiempo leyendo, hablando con los demás y reconstruyendo la base de la salud personal y la confianza social.

      Jeffrey D. Sachs es profesor de Economía y director del Earth Institute en la Universidad de Columbia. También es asesor especial del secretario general de Naciones Unidas sobre los Objetivos de Desarrollo del Milenio. © Project Syndicate, 2011.

      Que batalla se ha librado y ganado en el mundo diciendo estoy a favor del consenso?