jeudi 13 octobre 2011

Britain going Nuclear...

Le Royaume-Uni embrasse le nucléaire

LEMONDE.FR Avec AFP | 11.10.11 | 15h11 • Mis à jour le 11.10.11 | 15h20

Après Fukushima, seules l'Italie, la Suisse et l'Allemagne ont renoncé à l'énergie nucléaire.

Après Fukushima, seules l'Italie, la Suisse et l'Allemagne ont renoncé à l'énergie nucléaire.AFP/RADEK MICA

Feu vert pour le programme nucléaire britannique. L'un des plus ambitieux d'Europe, ce programme peut aller de l'avant, après l'accord de l'inspecteur chargé de donner son avis à la suite de la catastrophe de Fukushima. Le Royaume-Uni compte aujourd'hui dix centrales nucléaires abritant 19 réacteurs, assurant près d'un cinquième de la production nationale d'électricité.

"LES LEÇONS DE FUKUSHIMA SERONT TIRÉES"

Un rapport commandé par le gouvernement pour évaluer les installations du pays et faire des recommandations en matière de sécurité avait en effet été commandé par le gouvernement. "Ce rapport indique clairement que le dispositif de sécurité nucléaire au Royaume-Uni est l'un des meilleurs du monde, et que l'énergie nucléaire peut continuer à approvisionner l'industrie et les particuliers à travers le pays, tout en soutenant l'emploi", a affirmé Chris Huhne, ministre de l'énergie, dans une déclaration écrite aux députés. Il a aussi promis de suivre les recommandations de M. Weightman, inspecteur en chef des installations, en faveur d'une "amélioration continue" des normes de sécurité.

De son côté, M. Weightman a assuré que "les leçons de Fukushima seront tirées". Il s'est notamment rendu au Japon à la tête d'une délégation d'experts pour y fairele point après l'accident nucléaire déclenché en mars par un séisme de magnitude 9 suivi d'un tsunami. Il a estimé qu'un scénario "extrême" de ce type n'était "pas crédible" au Royaume-Uni mais il a toutefois réclamé des mesures supplémentaires, par exemple pour protéger les centrales nucléaires en zones inondables ou répondre à une coupure prolongée d'électricité.

UN MARCHÉ DE 35 MILLIARDS D'EUROS

A l'inverse de l'Allemagne et de l'Italie, qui ont décidé de rompre avec le nucléaire après la catastrophe de Fukushima, le gouvernement du premier ministre conservateur David Cameron a confirmé sa confiance dans l'atome et a désigné huit sites aptes à accueillir de nouvelles centrales.

Le Parlement a, en outre, approuvé en juillet à une majorité écrasante la politique énergétique du gouvernement prévoyant de renouveler le parc nucléaire vieillissant du pays. Plusieurs groupes d'énergie européens veulent ainsi construire d'ici à 2025 au moins 10 réacteurs, répartis dans cinq nouvelles centrales.

Les français EDF et GDF-Suez, l'espagnol Iberdrola et les allemands EON et RWE sont sur les rangs, pour un marché estimé à plus de 35 milliards d'euros. Le gouvernement avait indiqué attendre la publication du rapport final de M. Weightman pour donner leur décision sur une autorisation des réacteurs nouvelle génération de type EPR du groupe français Areva et AP1000 de l'américain Westinghouse.

EDF, qui a déjà arrêté son choix sur l'EPR, souhaite construire quatre réacteurs, dont le premier était censé entrer en service en 2018. Mais le calendrier devrait êtremodifié en fonction de nouvelles recommandations du gouvernement tenant compte du rapport Weightman.

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Que batalla se ha librado y ganado en el mundo diciendo estoy a favor del consenso?